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Par scale28 le 18 Juin 2009 à 22:54
Ici il fait très chaud
Et très ensoleillé
Il faut vous dire aussi qu'on attend un bébé
Voilà donc que ça sonne
Cela doit être lui
Ses deux mains dans les poches regorgeantes d'utopies
Certaines réalisables, et peut-être d'autres pas
Qu'importe du moment qu'il ne marche pas au pas,
Au pas des bienheureux, et des simples d'esprit
Qui promettent la lune
A la pointe de l'urne.
Oh bien sûr il est triste, et pas trop sûr de lui
Il n'a jamais pensé qu'était simple la vie
Il n'a rien clé en main, pas de bonheur parfait
Et ne prétend résoudre les problèmes d'un trait
Il pense seulement, et lui donne raison
Que le pouvoir corrompt et puis sans faux-semblants
Il s'en va travailler aux avenirs chantants.
Vous auriez préféré, il en est détestable
Qu'il aille grossir les rangs des volailles pensantes
Qu'il se choisisse un chef, un guide ou bien un sage
Et qu'il aille de son chef adresser leurs messages
Leurs sourires dans ses lèvres, et sans trop de questions
Aurait été heureux en suivant les dictons
Se sentirait plus fort, et bien plus élogieux
Dans le décors flambant de qui se prête au Jeu
Du réalisme rampant...
N'est-il pas plus naïf, et plus déraisonnable
De penser qu'un seul être fait le bonheur de tous
Que des gens associés et un peu responsables
Ne feraient que se mener eux-mêmes au fond du gouffre
Si cela est raison pour les intellectuels
Si cela est légion pour qui s'compte à la pelle
Il n'en est rien pour lui...
... Cette fille ou ce fils, avec son cri maudit.
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Par scale28 le 18 Juin 2009 à 22:41
Je suis le scolopendre revenu fourbu
De ces guerres intestines que je contais jadis
Perdus dans le désert et l'âme vide et nue
Ayant perdu mes pairs je recherche mes fils
Dans la moindre interstice sous le moindre rocher
Au plus profond des failles emplies de sécheresse
Sous mes derniers auspices dans le moindre orifice
J'espère entendre hurler ce qui fut leur détresse
Et je bannis alors ces discours de prêcheurs
Que rien n'est pertinent d'agir l'environnement
Qu'il fait bon dos d'avoir cette paix intérieure
Pour qu'elle puisse s'expanser à l'aube de mille ans
Que le bonheur s'obtient à l'intérieur de soi
Dès lors que nos pardons aient touché nos racines
Mais ils gardent sourire, aussi mon corps est froid,
Se sachant à l'abri des révoltes assassines
Je vais de dunes en dunes, de vallons en vallons
Et les scorpions en fuite ont transmis aux crotales
Ce qu'il reste de moi, leurs désapprobations
Le venin, le soleil, et mon sang qui s'emballe
Je recherche mes fils et mes filles d'autrefois
Pour pouvoir esquisser un semblant de caresse
Et serrer de mes pinces l'allégresse du choix
Et transmettre l'espoir qu'un nouveau jour se naisse
Après le sable fin l'horizon de rocailles
Et peut-être après ça la civilisation
Et ma morsure en berne, et la soif qui tiraille
Et de me faire admettre au royaume des pions
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Par scale28 le 18 Juin 2009 à 22:34
« Je suis un artiste »
- Vraiment, comme vous avez du mérite!
- Je sais, je sais, je suis libre, vous ne l'êtes pas,
Votre salive est dans ma voix...
- Il en faut pour rendre le monde un peu plus beau, pour faire rêver un peu,
Pour vivre nos contraintes au mieux.
Vous vivez de votre plaisir, car vous avez l'aptitude
Nous avons celle du travail à la chaîne,
Et de la perte d'altitude...
- Je vis de mon talent, et puis de votre argent,
Je vis de vos concepts de me trouver charmant
Je dénonce en chanson et je suis payé pour,
ce monde mercantile, vos manque de carrefour
- Comme il est raffiné, et comme il est subtil
Et vous en conviendrez, le temps libre a du style
Qu'il est bon de permettre qu'on s'éreinte pour vous
Nous avons la sueur et puis le ventre mou
Et vous, avez l'audace de trouver pertinent
De vivre de notre vie en peignant, en chantant
Vous êtes un Dieu-vivant...
- Oui l'Art n'est pas donné, il faut le travailler
Et il faut se permettre quelques grasses matinées
Des sorties entre amis du même milieu que nous
Pour en refaire le monde 'vec du bonheur partout
Nous sommes privilégiés d'avoir su apporter
Quelques tâches de miel dans vos absurdités
- Et nous continuons à travailler dans nos usines, dans nos bureaux
Pour vous permettre d'imaginer notre monde plus beau
Que ferions nous sans vous?
- Si l'on n'existait pas, ce serait un peu morne
- Sans vous en tant qu'artiste, vous resteriez des hommes
Et des femmes en somme.
Vous travailleriez peut-être un boulot qui ennuie
Des journées de 8 heures, et sans aucun répit
Vous seriez fatigués et le soir rentrant
Vous vous écrouleriez dans vos appartements
Vous auriez les idées, certes, mais par manque de temps
Ne pourriez les écrire, les peindre, les fredonner, les sculpter et pourtant
Vous seriez comme nous, comme la majorité,
A vouloir du temps libre permettant de créer
Rendre la vie plus belle, et à notre portée...
Et cette absence d'art qui alors jaillirait
Serait un vide atroce qu'on ne supporterait
Et alors nous exigerions le partage
Du travail, des richesses,
Pour qu'on soit tous artistes
Mais sans que ça vous blesse.......
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